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Un grand nombre de tombes gallo-romaines trouvées à la fin de la seconde moitié du XIXème siècle à Colmar prouverait que la fondation de cette ville remonte à l'époque de l'occupation romaine. L'ancienne Argentuaria en était voisine. Les rois francs y possédèrent un manoir, que les historiens et les chartes nomment le Fiscus Columbarium et Columbia. Des chartes de 1216, font déjà mention d'un pouvoir communal. En 884, Charles le Gros y tient une assemblée des Grands de l'Empire. La ville est soumise et démembrée au Xème siècle : une partie revient à l'abbaye bénédictine de Payerne, une autre au chapitre de la cathédrale de Constance, et la troisième à l'abbaye de Münster. La cité se développe autour de ces trois noyaux de peuplement. Elle est ravagée par un incendie, en 1106. Pendant les XIIème et XIIIème siècles, la position de la ville de Colmar est en effet un atout important pour son développement. Sa situation à un carrefour routier où se rejoignent les routes venant de la Méditerranée par Lyon et Belfort, de la Suisse par le Grand-Saint-Bernard et le Saint-Gothard, et celles qui conduisent vers Strasbourg et la vallée du Rhin, ou vers Brisach et les pays du Danube lui font profiter non seulement des divers flux culturels mais aussi commerciaux. L'Ill y devient navigable. En 1226, les bourgeois s'affranchissent de la tutelle de l'abbaye de Payerne et du chapitre de Constance. Friedrich (Frédéric) III de Hohenstaufen l'entoura de murailles. Rudolf (Rodolphe) de Habsbourg lui accorda de nouveaux privilèges en 1277. Toutefois, ce fut seulement en 1424, que Colmar acquit tous les droits de ville libre impériale. Colmar connaît une grande prospérité au XIVème siècle. Au XVIème siècle, la ville adopte le protestantisme : lorsque l'empereur Ferdinand II interdit de célébrer le culte, de nombreuses familles patriciennes émigrent. En 1632, les bourgeois se soulèvent contre la garnison impériale et livrent la ville aux Suédois qui l'assiégeaient. En1634, la France entre en guerre contre les Habsbourg : et les Suédois abandonnent définitivement Colmar qui devient possession du roi de France à partir de 1635. Par le traité de Rueil, Louis XIV reconnaît les privilèges de la ville. En 1678, par le traité de Nimègue, Colmar devient ville royale française. Elle fut, après Brisach, le siège du Conseil Souverain d'Alsace, jusqu'à la Révolution. De 1814 à 1818, la ville est occupée par des troupes de Baden. Colmar s'agrandit considérablement sous l'occupation allemande, après la guerre de 1870. Colmar est à nouveau occupée par les Allemands en 1940, puis libérée le 2 février 1945. On a donné le nom de «Conspiration de Colmar» au mouvement insurrectionnel qui éclata à Belfort, en 1820, et dont les auteurs furent jugés à Colmar. |
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