LAMBERT Jean Henri - [1728 - 1777]

Mathématicien, né à Mulhouse, Lambert appartenait à une famille protestante expatriée à la suite de la révocation de l'édit de Nantes. Il ne dut qu'à lui même son immense savoir. Chargé de l'éducation des petits-fils du comte de Salis, il profita des voyages qu'il fit avec eux pour effectuer des recherches dans les bibliothèques et visiter les établissements scientifiques. En 1764, il devint membre de l'Académie de Berlin. Lambert n'a été qu'un mathématicien de second ordre ; dans les éléments, il s'est occupé des nombres premiers, de la théorie des parallèles, de la trigonométrie ; il a prouvé l'incommensura-bilité du rapport de la circonférence au diamètre, travail repris par Legendre. Un travail de Lambert a donné naissance à la série à laquelle Lagrange a attaché son nom. Il a perfectionné les méthodes géodésiques. En astronomie, les orbites des comètes ont été l'objet de son étude ; il y a trouvé un théorème simple qui porte son nom. En mécanique, il s'est occupé des moteurs, a publié des Mémoires sur le frottement, l'hydraulique, etc… Lambert mourut à Berlin en 1825.

LEFEBVRE François Joseph - Duc de Dantzing - [1756 - 1820]

Fils d'un meunier, qui le destinait à l'état ecclésiastique, François Joseph Lefebvre est né à Rouffach. Contrariant la volonté de son père, il s'engagea dans les gardes françaises en 1773. Il était sergent en 1789. Sous la république, son avancement fut rapide : général de division en 1794, à l'âge de 38 ans, il se distingua aux combats de Lambach et de Giesberg, à Fleurus, dans l'année 1794, au premier passage du Rhin, en 1795, aux batailles d'Altenkirchen, en 1796, et de Stockach, en 1799. Commandant de la 17ème division militaire qui stationnait à Paris, il contribua au coup d'État du 18 Brumaire. Sénateur en 1800, maréchal d'Empire en 1804, il commandait la garde impériale, à pied, aux batailles d'Iéna, en 1806, d'Eylau, en 1807. Cette même année, il s'empara de Dantzig (actuelle Gdansk) conquête qui lui valut le titre de duc de Dantzig. En 1808, il dirigea le 4ème corps de l'armée d'Espagne, reçut, l'année suivante, en Allemagne, le commandement de l'armée bavaroise, et se signala à Abensberg, Eckmühl et Wagram. Il fit la campagne de Russie à la tête de toute la garde impériale et, pendant la campagne de 1814, combattit à Montmirail, Champaubert et Arcis-sur-Aube. A la 1ère Restauration, Louis XVIII le nomma pair de France ; ce titre lui fut conservé pendant les Cent-jours, mais la 2ème Restauration le lui enleva. Il ne le reprit qu'en 1819. L'année suivante Lefebvre mourait à Paris.