RAPP Jean - [1772 - 1826]

Né à Colmar, Rapp commence sa carrière militaire sous les ordres de Custine, Pichegru, Moreau et Desaix. Suivant ce dernier en Égypte comme aide de camp. Desaix ayant été tué à Marengo, Rapp devint aide de camp de Bonaparte, et, en 1802, fut chargé d'aller annoncer aux Suisses l'intervention de la France dans leurs troubles politiques. Sa conduite à Austerlitz lui valut le grade de général de division. Il se fit admirer à Iéna (Jena), et surtout à Golymin en 1806, où il fut blessé à neuf reprises dans la même journée. Gouverneur de Thorn, puis de Dantzig (Gdansk), Rapp a combattu à Essling et fait la campagne de Russie, en 1812, après laquelle il soutint héroïquement, pendant une année, le siège de Dantzig. Retenu prisonnier malgré la capitulation qui stipulait qu'il pouvait rentrer en France avec ses troupes, il fut conduit à Kiev, et ne revit la France qu'en juillet 1814. Pendant les Cent jours, Napoléon le prit pour aide de camp, le nomma pair, et l'envoya en Alsace, où Rapp défendit Strasbourg, et vit éclater une sédition quand il dut licencier sa garnison. Il se retira en Suisse, rentra en France après l'ordonnance royale du 5 septembre 1816, fut rétabli dans les cadres de l'armée, rendu à la pairie et nommé premier chambellan de Louis XVIII. Il manifesta la plus vive douleur à la mort de Napoléon. Le roi lui fit dire qu'il ne l'en estimait que davantage. Rapp a laissé une Relation de la défense de Dantzick. On a publié sous son nom des Mémoires, en 1833, qui semblent rédigées d'après les notes de ses amis. Une statue lui été érigée à Colmar, en 1856. Rapp est mort, en 1821, à Rheinweiler dans le pays de Baden (Bade).

RHENANUS Beatus - [1485 - 1547]

Ce philologue et humaniste est né à Schlestadt (Sélestat). Il appartenait à une famille de Rhenach ou Rheinau en Suisse (canton de Zürich), ville d'où il a tiré son nom. Il fut correcteur d'imprimerie à Paris chez H. Estienne, à Basel (Bâle) chez Amerbach, et un des promoteurs les plus éclairés des études classiques en Allemagne. Ami d'Erasme, il n'approuva pas la réforme de Luther. Il légua sa bibliothèque à sa ville natale.